Vidée ?

Bon. J'ai envie de poster un sujet pour me décharger de tout ce que j'ai sur le coeur, parce que je crois que je vais craquer, sinon, voir si c'est pas déjà fait.
Je vais juste tout lancer, comme ça.

Poids n°1 :
Mon anniversaire.
Ca a pas été facile, pour moi, de réaliser que j'avais maintenant 14 ans. Que je grandissais. Dernière année de collège, puberté, tout ça.
Puis en plus ça m'a pris du temps pour réaliser tout ça. Non seulement parce que je voulais pas le croire, mais aussi parce que au même moment, mon chat a disparu.
Quand mon père me l'a annoncé, a ma soeur et moi, j'étais en rage. Contre mon chat. Contre la personne qui l'avait écrasée.
Mais en fait, c'était surtout contre moi.
J'étais en colère contre moi d'être aussi stupide, de me dire que j'avais le droit de rester un enfant à vie si je voulais. De me dire que j'avais tout fait pour retrouver mon chat, ce qui en fait était faux. C'est vrai, je l'ai cherché plusieurs jours de suite. Le matin en partant pour l'école je regardais vite fait, en revenant de l'école aussi. Mais au fond de moi je me suis juste dit qu'il allait être trop effrayé et qu'il allait rentrer. Parce que j'ai jamais pensé que mon chat était un chat, pas très intelligent, et qui n'était jamais sorti dehors. Non, j'étais sur mon petit nuage.

Ensuite, Mailis est partie. Ca a fait un choc, mais j'ai gardée la tête haute. Envoyé des mails tous les jours. Appelé quand je pouvais. Je me rends compte maintenant qu'elle est partie, pour de bon, mais que c'est pas plus mal. J'ai relu un truc que tu as dit, Sylphie, à propos de faire de nouvelles connaissances, d'avancer. Et c'est ce que je compte faire petit à petit, tout en restant en contact avec mailis, parce qu'elle est toujours ma meilleure amie. Mais je ressens quand même un énorme vide.

Jusque là, on est arrivés à mi-juillet à peu près, où les ennuis avec ma soeur ont commencé. Elle voulait qu'on fasse quelque chose ensemble tous les jours, alors que ce que j'adore faire, en vacances, c'est rien, et surtout pas avec elle qui ne manque pas une occasion de me rabaisser. On a eu une énorme dispute un jour où j'ai fait l'erreur de l'accompagner et on est rentrées chacune de notre côté. Et j'ai dit : plus jamais, c'est de ta faute si on en est arrivé là.
Puis là j'ai eu comme une envie de me changer les idées. ALors je me suis acheté le nouveau pokémon et petit à petit, je suis retombé dedans. Un monde imaginaire qui me ramenait à mon enfance et qui me permettait de m'évader un peu, en fait. Ca faisait du bien, ça fait toujours du bien.

Puis on est partis en bretagne. Et là, on a eu une mauvaise nouvelle : Robert, qui est un vieil ami de la famille qu'on adore et qu'on connait depuis qu'on est nés venait d'avoir une hémorragie cérébrale. Je le voyais une fois par an, mais je me souviens que c'est grâce à lui que j'aime autant la mer, le bretagne, la pêche. Alors tous les jours, on était un peu inquiet, on prenait de ses nouvelles. Je passais du temps avec ma marraine à parler de lui, à se rappeler des souvenirs en se disant qu'il irait mieux.

Puis on est partis chez mes grands-parents, et le lendemain de notre arrivée, on a eu un coup de téléphone, j'ai répondu pendant que tout le monde était dans le salon. Et là, j'ai entendu ma marraine, que je n'avais jamais entendu pleurer avant, m'annoncer que robert avait eu un arrêt cardiaque. On a un peu parlé et je lui ai passé ma mère, et puis je suis montée chercher un truc dans la chambre. Et là je suis restée je crois bien une bonne heure à regarder dans le vide par la fenêtre, à repenser à des tas de choses. Mourir alors qu'on a même pas 60 ans, qu'on était sauveteur en mer, et en bonne santé. C'est un monde, quand même.

Finalement, on est rentrés en Belgique. Mon frère a assisté à l'enterrement, vu qu'il était encore en bretagne. Il était pas bien. Il s'est même excusé pour m'avoir autant embêtée pendant les vacances.

Et puis je crois que c'est cette semaine que je me suis enfin rendue compte que je me sens vidée, exténuée : le tout moralement.
Tous les soirs je repense à ce mélange d'évenements et je pleure, ou alors je m'assois juste par terre, au milieu de ma chambre, à réfléchir. Sans but. Sans rien. Juste assise au milieu de ma chambre.

C'est juste difficile en ce moment. Et je sais que ça va s'arranger, j'en suis sûre. Et j'ai besoin d'en parler. Je sais que c'est égoïste parce qu'on a tous des problèmes. On est humains après tout. Mais je crois que pour cette fois j'ai besoin de tout raconter, d'avoir des gens qui me répondent. Que je sache qu'il y a quelqu'un. Dans ma famille, on me voit comme une fille dure qui grandit trop vite. Impassible avec mon frère et ma soeur, qui ne veut rien avoir à faire avec eux, parce que j'en suis écoeurée, d'eux, maintenant. J'ai toujours été la plus petite, ils ont toujours été les deux grands qui me faisait faire des gages débiles, des bêtises qui retombaient sur moi. J'éprouve une colère contre eux pour ne pas avoir été gentils avec moi quand j'en avais besoin. Aucun d'eux ne m'a jamais fait aucun signe d'affection. C'est une relation de frère et soeurs toute simple. Y aura jamais plus. Seulement maintenant ma soeur essaye de renouer. Et je la supporte pas. Et je supporte pas le fait qu'elle se rende pas compte du mal que j'éprouve à chaque fois que j'essaye de me confier à elle et qu'elle me rabaisse ou ne m'écoute pas.

Voilà, je sais que ça fait long. Désespéré. Que je suis une adolescente plus qu'étrange, à vouloir rester petite. A vouloir rester ici, sans jamais bouger. Assise au milieu de ma chambre. Ca fait bizarre d'écrire tout ça, mais j'en ai besoin.

C'est drôle, très très peu de gens m'ont confiés avoir eu un bon été.
...et ceux qui en ont effectivement eu un bon sont ceux qui ont fait vivre l'enfer aux autres

J'ai trouvé ton message très beau, Agathe. Très humain. C'qui est bien c'est que tu en parles mais que tu es très lucide ; tu sors tout mais tu gardes ta tête quand meme, tu es capable de savoir ce qui ne va pas, et tu sais que c'est bien d'en parler. Ce n'est pas du tout égoiste, justement parce qu'on a tous des problèmes. Et parce qu'on a des problèmes on peu t'écouter et t'aider. Si t'allais voir une personne pour qui tout va bien, tu l'embeterais sûrement, et elle ne serait pas capable de t'écouter comme nous ^^

Maintenant je crois que tu dois faire comprendre a ta famille qu'en ce moment, ca barde dans ta tête. Parce que quand je te parle, je vois une Agathe coincée entre son monde et le leur, entre la petite fille et la jeun femme. Parce que, souvent, tu dis '' je preferais devenir un petite fille!'' et tu te butes alors que tu sens bien que ca change un peu,mais t'as peur de devenir une adulte ennuyane et moche, et j'te comprends XD mais je crois que t'as pas a avoir peur ; tu ne deviendrs jamais comme ta soeur, ou come personne d'utre d'ailleurs. C'est parce que tu as des conversations sérieuses que tu en perds ta personnalité. Je pense que maintenant tu dois trouver l'équilibre entre les deux - et je parle ici aussi du problème dont on a parlé sur msn, concernant les gens qui te trouve trop immature et tout. Le fait est que, souvent, on ne veut pas changer, mais on se retrouve derrière parce que les autres eux avancent sans nous. Il ne faut oas que tu changes, na, faut juste que tu t'adaptes, et c'est pas facile ^^ l'adolescence, c'est moche XD c'est plein de remises en questions, c'est un moment où on comprend rien et ou personne ne comprends qu'on ne comprends rien, mais c'est pas grave, on s'en sort un jour, passé vingt ans... XD

Moi je te dis... relax, take it easy t'en fais pas trop, ça va se placer. Suffit que tu fasses un petit pas, et que tu demandes aux autres de ralentir la cadence un peu, histoire de les rattraper. Et si eux marche, t'es pas obligée de marcher comme eux. Rejoints-les a dos de tas d'morve si tu veux garde on esprit d'Agathe, mais aide les autres a le comprendre, tout simplement.

Cela fait dix minutes que je regarde ton topic dans le blanc des yeux, et j'ai encore du mal à trouver mes mots.

Oui, je comprends ce que tu ressens pour ton anniversaire. Avoir quatorze ans, c'est différent que d'en avoir treize. Les relations avec les garçons changent, tu ne les vois plus comme avant (pour ma part, en tout cas, ça m'avait frappée). Les garçons comment à piquer au niveau du menton, leur voix changent. Des petits détails qui, l'air de rien, te rappellent que le temps où tu jouais au foot avec eux est fini.

Comme pour toutes les personnes qui vivent de grandes souffrances, il est d’abord essentiel d’en parler. Plus c’est difficile, plus il est important de mettre des mots sur ce qui s’est passé. Ensuite il faut exprimer ses émotions, ce qui se traduit souvent par des pleurs. Se donner l’occasion de pleurer, et ça ira mieux après.

Au tout début, les personnes vivent le choc, puis s’ouvre ensuite une sorte de période dépressive, et enfin le rétablissement. Ce dernier ne marque pas la fin du deuil, qui ne prend jamais tout à fait fin. Mais on commence à se ré-intéresser à de nouvelles personnes, à de nouvelles choses. "On retourne vers la vie".

Je suis certaine que ça va s'arranger. Tu le dis toi-même. Laisse le temps guérir tes blessures, ma petite Agathe.

... Gott ! Je viens de lire le message de Sylphie plus haut. Le mien fait sacrément tristounet à côté Goutte

T'as raison Sylphie. Toi aussi Naku. Mais c'est difficile de faire comprendre à ma famille...Ma mère pense que je suis juste en colère contre ma soeur, ma grand-mère pense que je suis une brute ^^''
je crois que mon père a ptetre compris mais il ne montre rien ... l'a toujours été comme ça.

C'est sur que faut que j'essaye de m'y faire, mais ma soeur a décidé de me faire payer ce que je lui ai fait. Elle m'envoie des piques, des sarcasmes à longueur de journée. Au restaurant on était assise côte à côte et elle me faisait plein de remarques perfides.
Ca m'atteint pas vraiment mais c'est embêtant, à la longue.
Le seul sympa avec qui je m'amuse serait mon frère, qu'est un gros gamin quand il veut...

alors oui, je vais essayer de m'y faire. Je vais essayer d'avancer mais je sais que ça va être difficile et d'un côté ça me fait peur ... Ah la la, ce que c'est dure ...

J'essaye de rester lucide parce que je veux pas me faire submerger et faire n'importe quoi, essayer d'être quelqu'un que je suis pas. Je me détesterais à vie pour ça.

C'est le tour de Clairette d'être vidée...

Tout d'abord en ma qualité de correctrice.
Sur ff-fr.net, les auteurs peuvent prendre contact avec les correcteurs pour leur demander leur aide.
Moi, à chaque fois j'accepte, par mon besoin d'aider les auteurs à s'améliorer.
Bien entendu, c'est en général cette écriture que nous exécrons et que nous avons si souvent tournée en dérision dans d'autres topics.
Je ne compte plus combien de fois j'ai réexpliqué toutes les règles de grammaire de base, la différence entre "sa" et "ça", et tout le baltringue.

Dans mes corrections, je ne fais pas que remplacer ce qui est mal écrit, comme je viens de le dire, j'explique pourquoi ça s'écrit comme ça pour que l'auteur ne fasse plus la faute.
Je fais parfois même des tableaux pour que l'auteur saisisse vraiment en quoi sa faute peut paraître aberrante. Je fais même des petits ercices pour qu'ils comprennent bien.

D'où le fait que je me sens vidée sur deux points :
Premièrement, les gens ne me semblent plus savoir écrire. Une faute presque à chaque mot, ça me démoralise. Je me demande s'ils ne sont pas entrés au collège ou au lycée sans passer par l'école primaire... Parce que c'est vraiment décourageant de corriger la fic type qu'on déteste et qui regroupe toutes les horreurs que peut contenir une fic.
ceci dit, je reste objective et je ne me prononce pas trop. Sauf pour parfois "coacher", mais c'est plutôt rare.

Et deuxièmement, c'est que ces auteurs ne poursuivent pas leurs efforts.
C'est-à-dire qu'une fois que je leur ai renvoyé leur chapitre corrigé, je n'ai plus aucune nouvelle. A savoir donc que pour eux (j'imagine, puisque je ne sais pas ce qu'ils pensent), ça les décourage, ils se croient trop nuls, ou je ne sais quoi encore.

Je suis donc usée de faire des corrections pour rien. Usée de me taper toutes ces horreurs pour des gens qui pensent que je vais faire le boulot à leur place. Usée de corriger et d'expliquer des règles de grammaire pour des gens qui ne se mettent pas au boulot. Un correcteur n'est pas qu'un couillon qui corrige toutes les fautes et qui dira, tout souriant "voilà, avec ça tout le monde te laissera plus de reviews"

Tout ça parce que je suis conne d'être utopiste à ce point. Comme si les gens allaient se mettre à m'écouter. J'oubliais qu'on était dans l'ère du "tout et tout de suite". Je ne suis qu'une machine qui corrige. Je suis le correcteur de Word en plus sophistiqué. Dès que je demande de faire un effort, c'est beaucoup trop.

sssaki, par exemple, à qui j'ai corrigé son premier chapitre qui était très long. Ben pas de nouvelles.
Les seuls auteurs réguliers que j'ai sont ceux qui pourraient très bien se passer de correcteur tant ils écrivent bien par rapport à toutes ces ados au troplein de libido.
Suivant le conseil de l'un de ces auteurs que je corrige, justement, devrais-je choisir les personnes que je corrige ? Devrais-je être élitiste comme elle me le suggère, pour corriger ceux qui en valent vraiment la peine ? (elle est veilleuse comme moi sur ff-fr.net et voit donc les mêmes fics poubelles que moi)

Donc voilà, niveau fanfiction, je suis vidée.
Pour mes corrections, j'entends bien. (Pour ma fic, je bloque sur un détail qui fausserait toute la logie, mais ça va vite se résoudre)

Donc en gros, la question existencielle : à quoi ça sert, ce que je fais ? puisqu'à chaque fois, je me fais couillonner ?

Tu devrais choisir. C'est con à dire, mais il y a des personnes pour qui on ne peut rien.

Clairette, laisse aller. C'est stupide de dire d'abandonner, mais parfois, l'implication qu'on met n'en vaut tout simplement pas la peine. Tu leurs dis qu'ils font des fautes et la plupart, tout ce qu'ils te diront c'est : "Et après ?" ou encore "Trop crevée pour corriger".

J'ai moi-même offert mes services de bêta-reader pendant un certains moment. Mais bêta-reader dans le sens suggestion aussi. Et la plupart ne me redonnait plus de nouvelles après. Génial. Et la plupart était nul, mais quand je dis nul, je dis nul. C'est déprimant. Franchement, complètement déprimant. Je ne sais pas comment les professeurs de français font pour supporter ça.

Et encore, ça me rapelle cette auteure stupide, si stupide que son résumé lui-même m'avait fait pogné les nerfs. Son titre était, si je me souviens bien : "the door of your sadness is open but who know, she can re-close." Et je lui ai fait remarqué. Elle m'a d'abord contredit ( Rolling Eyes

) puis finalement elle m'a dit: Oh oui, il y a une faute, mais je crois pas que je vais le changer. . . Arg

Morale de l'histoire... le fandom court à sa perte et à moins de vouloir se tuer à la tâche, on ne peut vraiment rien y faire.

En gros, nous sommes les testeurs des magasins. le produit attire et semble beau (ce qui représente la fic idéale) mais les gens vont simplement au testeur, et en restent là. Point d'efforts pour aller jusqu'au bout.

Bon. Alors c'est ce que je vais faire. Parce que les gens ne doivent pas se rendre compte de l'état dans lequel ils me mettent. Juste un message de trois mots pour dire que finalement ils arrêtent.

Soit, je vais faire ma sélection.
Merci pour ta réponse, ishi reconfort

Bah de rien ! ^^ Je crois vraiment qu'une fille comme toi mérites de concentrer ses efforts à bon essein. Ça sera toujours plus utile à des gens doués qui cherchent néanmoins à s'améliorer qu'à des nullités stupides et bornées ¬_¬.

Allez, bonne chance et courage !

Ouhlalala T_T

Pauvre toi Clairette !

Mais je suis d'accord avec Ishi (oui, je n'écris que pour renforcer sa réponse

mais si je réponds pas ça va me démanger)

parce que tu n'es vraiment pas obligée de corriger une fic quand tu sais que ça n'intéresseras personne (sauf ses amies qui se seront inscrites rien que pour la lire)

Oui, je sais, je n'ai pas fini mes fics ... Mais après tout c'étaient ni des bons fics, ni des trucs vraiment intéressants. Même si je faisais un effort pour les fautes.

Tu as tout à fait le droit de choisir; si tu vois un fic totalement déplorable, mieux vaut dire tout de suite : Non. Pas question.
Plutôt que t'embêter.

Mon dieu Ishi, je me souviens de ce tiiiiitre >.< goodness me, et la fille qui essaye de sortir son prof d'anglais qui lui a confirmé ... Ah la la, y a débile et débile.

Moi je pense pas que je suis quelqu'un qui puisse continuer sur un projet à long terme; et si j'essaye et que je continue, je préfère garder profil bas jusqu'à ce que je sois sûre du résultat. Sinon, je peux abandonner, et ça m'arrive souvent, c'est dans ma nature.
Non pas que j'ai pas de volonté; non, je pense pas que c'est ça; c'est juste que je peux vite me désintéresser de quelque chose, comme je peux rester accroché à quelques chose très longtemps. Mais je me vois mal envoyer un fic à un bêta-reader pour qu'il me la corrige, alors qu'au fond de moi je sais que je continuerais pas.

C'est insultant et irrespectueux, surtout quand on sait que la personne à qui tu as renvoyé la fic a lu ton message mais ne va pas répondre. Au moins remercier et s'excuser !

Enfin, voilà, j'en dis pas plus, Ishi est bien plus calée que moi là-dessus. Te prend pas la tête avec ça, quoi, et sois ferme, sinon tu n'en finiras jamais ! =D

ça leur fera pas de mal !

=D